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Photo du rédacteurJacques Warmel

L'ancienne brasserie de Diekirch

La tour emblématique de l'ancienne brasserie de Diekirch doit être démolie en raison de son état de délabrement.


(S.MN. avec Marc HOSCHEID) Lorsqu'il s'agit de bière, on ne plaisante pas à Diekirch. On l'a vu entre autres le 11 janvier 2010, lorsque près de 1.500 personnes sont descendues dans la rue pour manifester contre les projets de l'époque de délocaliser la production de ce cher jus d'orge à Jupille et Louvain, en Belgique.


Douze ans plus tard, le «Humpen» de Diekirch est à nouveau sur le point de disparaître, mais pas sous sa forme liquide : la tour de l'ancienne brasserie doit être démolie. Il semble toutefois peu probable qu'il y ait à nouveau des protestations. Comme l'a récemment rapporté le Tageblatt, la tour et le Humpen sont menacés de démolition, car des études ont conclu que la structure délabrée du bâtiment ne justifiait pas sa conservation.

Interrogé par le Luxemburger Wort, le service des monuments historiques Sites et monuments confirme que la société propriétaire a commandé deux études sur l'état du sol et des bâtiments, à la suite de quoi ce même service a financé une contre-analyse.

Une construction similaire pour la suite ?

«Un expert indépendant a confirmé le résultat des études précédentes et a même estimé que l'état du sol était pire», explique Patrick Sanavia, directeur de Sites et monuments. En ce qui concerne une nouvelle construction au même endroit, il n'y a pas de directive directe de l'administration des monuments historiques. Cependant, des plans ont déjà été présentés il y a quelque temps, qui s'inspirent du bâtiment actuel, tant en termes de volume que de conception architecturale. La tour a été inscrite à l'Inventaire supplémentaire il y a plusieurs années, tout comme une série d'autres bâtiments de l'ancienne brasserie, lui permettant une certaine protection.

Son mauvais état n'est cependant pas dû au grand incendie qui s'est produit dans la nuit du 17 au 18 avril de l'année dernière. Cet incident s'était en effet limité à l'ancienne sucrerie. Interrogé à ce sujet, le bourgmestre de Diekirch Claude Haagen (LSAP), encore en fonction à l'époque, a déclaré que la commune n'avait aucun problème avec la démolition de la tour. Toutefois, la commune n'insistera probablement pas sur la construction d'un bâtiment similaire à la suite.

Selon Claude Haagen, une tour n'est en effet pas la forme la plus appropriée pour la construction de logements sociaux. Il était initialement prévu de conserver le bâtiment et de l'intégrer dans un nouveau projet immobilier. Un plan d'aménagement partiel est disponible depuis 2012 Le «Dräieck Dikrech» (projet de logements, commerces et bureaux) doit en effet voir le jour sur l'ancien terrain de la brasserie. La société de développement Coogee, fondée par la société Matexi Luxembourg et le groupe d'investisseurs Saphir Capital, est responsable de ce projet. Saphir Capital a acheté le terrain en 2010 à la «Brasserie de Luxembourg», à laquelle appartiennent les marques Diekirch et Mousel, qui a été rachetée en 2000 par la société belge Interbrew et qui fait partie du grand groupe international ABInBev depuis la fusion en 2004.

Un budget de 25 millions d'euros

Mais bien que le plan d'aménagement partiel (PAP) ait été envoyé en instance dès 2012, les choses n'ont pas encore beaucoup évolué. La brasserie dispose au moins de nouveaux locaux depuis mars 2019. Les coûts de construction s'élèvent à plus de 25 millions d'euros et la capacité maximale de brassage est de 250.000 hectolitres, soit un peu moins que celle de l'ancien site de production. La nouvelle brasserie se trouve juste à côté de son prédécesseur. Prochainement, les bouteilles de bière pourraient toutefois entrer en vibration lorsque l'ancienne tour sera démolie. Tant que cela n'entraîne pas de mousse excessive, il ne devrait pas y avoir de protestations.


10.01.2022, les articles de presse rassemblés et relayés par Patrice LEVANNIER



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