La mairie de Maxéville va investir plus de deux millions d’euros pour le développement du site des Brasseries, lieu emblématique de la vie de la commune et de la métropole nancéienne. Le but : désenclaver le site et en faire un vaste espace urbain à vocation culturelle et économique.
C’est une nouvelle étape importante que s’apprête à vivre le site des Brasseries de Maxéville, au nord de Nancy. La mairie de Maxéville a décidé de poursuivre le développement de ce site emblématique de la vie économique et culturelle de la métropole nancéienne.
Crée en 1896, cet ancien site industriel, propriété aujourd’hui de la commune de Maxéville, comprend de vastes ensembles : halles des quais (450 m²), halle du Brasseur (700 m²), halle arrière (800 m²), pavillon Colin, tonnellerie (1 800 m²), le bâtiment béton, les caves (6 000 m² dont 1 800 utilisables), MJC Massinon et médiathèque…
Le site accueille aussi des acteurs majeurs de l’économie locale et des événements importants du territoire, comme le festival Rock n’bock, une champignonnière, un énorme stock de vieux vélos pour l’association Dynamo, des ateliers d’artistes, Scènes et Territoires (association de soutien à la création), des entreprises (comme GraphiK 224, micro-brasserie Fabrique des Grô)…
Des bâtiments à valoriser
Ce patrimoine précieux est dans certains cas, comme le pavillon Colin, « très dégradé », indique Jacqueline Riès, adjointe chargée de la coordination du « projet Brasseries ».
« Il va falloir reprendre de nombreuses choses, remettre aux normes pas mal de secteurs comme la halle des Quais, ajoute-t-elle. Pour certaines parties, nous serons dans l’impossibilité de les remettre en état. C’est le cas du pavillon Colin. Il y a de la mérule à l’intérieur. Il sera donc détruit entièrement en début d’année 2022. À la place, il y aura une esplanade, sans destination particulière pour l’heure. »
L’élue ajoute : « Il y a deux challenges dans notre projet. Il faut valoriser les bâtiments en leur donnant une fonctionnalité adaptée aux besoins des usagers. Et il faut créer un projet architectural cohérent entre les divers bâtiments. »
Un collectif créé pour le site
La municipalité de Christophe Choserot veut faire du site des Brasseries « un espace urbain à vocation culturelle, économique et socio-éducative ». Ce qu’il est déjà un peu, mais en allant plus loin. Un bar sera créé.
Une salle de spectacles sera mise en service. La médiathèque sera sans doute rénovée. L’objectif est aussi « de désenclaver le site via des voies apaisées ».
Pour ce projet, la Ville de Maxéville et les acteurs du site se sont réunis au sein du Collectif des Brasseries. Des travaux ont déjà commencé. D’autres vont se poursuivre dès l’an prochain, comme la halle des Quais pour 400 000 €. Au total, environ 2,5 millions d’euros d’argent public vont être investis jusqu’en 2032 dans cette vaste rénovation.
De 1896 à nos jours : plus d’un siècle histoire en quelques chiffres
1896. Cette année-là, la brasserie Betting fusionne avec la Brasserie viennoise pour créer les Grandes brasseries réunies de Maxéville. Plus de 300 personnes travailleront sur le site au plus fort de l’activité. Environ 150 000 hectolitres de bière seront écoulés chaque année jusqu’à l’arrêt total de la production en 1942.
1950. Après l’arrêt de la production de la bière, une partie du site est vendue à l’Établissement « Vins de la Craffe ». Victime de la concurrence, l’entreprise cessera son activité à Maxéville en 1997.
1999. À partir de cette année-là, la Ville de Maxéville mobilise ses forces financières pour racheter les biens immobiliers du site. Celui-ci vit alors des années fortes marquant un tournant après sa longue histoire industrielle, en lui donnant une nouvelle identité, avec l’installation de la MJC, du théâtre de la Manufacture des tabacs, de la fabrication de décors, le développement de la culture. Jusqu’à aujourd’hui. Et ses nouveaux projets de développements.
13/11/2021, les articles de presse rassemblés et relayés par Patrice LEVANNIER
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