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La Bière de Noël est fidèle

Dans les Hauts-de-France, la Bière de Noël est fidèle au rendez-vous malgré la crise


Comme chaque année, les brasseurs des Hauts-de-France ont présenté à l’Hôtel régional leurs cuvées spéciales pour le rendez-vous qu’est la Bière de Noël. Les professionnels restent optimistes malgré l’inflation qui les heurte de plein fouet.


Les traditions tiennent bon dans les Hauts-de-France : malgré la crise sanitaire, les conséquences du conflit entre la Russie et l’Ukraine, et les effets de l’inflation, les brasseurs des Hauts-de-France ont tenu à présenter leurs cuvées de bière de Noël à l’Hôtel de Région un peu après le début du mois de novembre.

« Vous ne perdez pas de temps cette année, a souri Xavier Bertrand, le président de Région. Dans les Hauts-de-France, la Bière de Noël a été présentée avant même le Beaujolais Nouveau ! ». Comme quoi pression rime autant avec modération qu’avec anticipation.

C’est la 36ème présentation de la Bière de Noël préparée par l’association des Amis de la Bière, la troisième qui se tient à l’Hôtel de Région, à Lille.

« Les Hauts-de-France sont la deuxième région brassicole de France », a souligné Mathias Fekl, le président des Brasseurs de France, présent à Lille pour l’occasion. On dénombre 200 brasseurs dans la région, ce qui représente 1 340 emplois directs et 1 200 emplois indirects : « Il y a une grande diversité de la filière brassicole, c’est encore plus vrai dans les Hauts-de-France ».

Le contexte économique n’est pas spécialement favorable au monde de la bière : « Tout le secteur est touché par les augmentations des coûts, assure Pierre Marchica, le nouveau président du syndicat des Brasseurs des Hauts-de-France qui succède pour deux ans à Vincent Bogaert. L’inflation ne touche pas que les matières premières ou les énergies. Les prix s’envolent aussi pour le verre, les emballages, etc. Nous ne sommes plus en mesure de supporter ces hausses de prix ». Il reste pourtant optimiste sur l’avenir de la filière et dessine des pistes de développement : « On doit par exemple développer les houblonnières françaises ».

Le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a rassuré les professionnels du soutien du Conseil régional à l’ensemble de la filière : « J’assume complètement un rôle de lobbying sur la question de l’augmentation des dépenses liées à l’énergie ».

Objectif Patrimoine mondial de l’Unesco

L’enjeu est de taille : « La filière brassicole est pourvoyeuse d’emplois, mais elle est plus que ça !, constate Xavier Bertrand. C’est aussi une question d’enracinement et d’identité avec de nombreuses brasseries centenaires et des bières qu’on associe au plaisir et à la convivialité, à l’image des habitants des Hauts-de-France ».

Les bières régionales brillent régulièrement dans les concours les plus prestigieux, au Salon de l’Agriculture de Paris, au SIRHA de Lyon et aux fameux World Beer Awards : « S’il y avait des Jeux Olympiques de la Bière, les Hauts-de-France seraient souvent sur le podium », s’amuse Xavier Bertrand. Au-delà du beau projet de Cité de la Bière qui suit son cours, le président de Région plaide comme le sénateur Jean-Pierre Decool pour un classement de la bière des Hauts-de-France au patrimoine mondial de l’Unesco, comme c’est déjà le cas pour nos voisins belges.

Une nouvelle recette pour la Cité de la Bière

La pression monte doucement autour de la Cité de la Bière. Le projet est annoncé déjà depuis plusieurs mois mais, désormais, Xavier Bertrand et les élus régionaux penchent pour une nouvelle recette : « On s’est inspiré de ce qui existe et qui marche bien ailleurs, comme la route du whisky en Écosse, ou pour le champagne par exemple ».

L’enveloppe globale restera la même, mais l’idée est de compléter la Cité de la Bière avec une route qui fera le lien entre différents lieux emblématiques de la région et une kyrielle de brasseurs, petits ou grands. L’idée est de développer parallèlement le volet économique et le tourisme gastronomique. En 2023, les Hauts-de-France vont développer un grand programme lié à l’obtention récente du label Région européenne de la Gastronomie. La bière y tient toute sa place.

« Ça rentre tout à fait dans la philosophie de la Fédération des Brasseurs des Hauts-de-France, reconnaît son président Pierre Marchica. Dans la région, nous avons des brasseurs de tailles très différentes, des entreprises les plus connues aux micro-brasseries ». Toutes peuvent séduire les amateurs.

Un nouvel appel à manifestation d’intérêt est sur les rails et devrait être lancé auprès des collectivités d’ici le mois de décembre. « L’objectif reste de réaliser ce projet à l’échéance fin 2023/début 2024 », assure Xavier Bertrand. On ignore encore où sera situé le vaisseau amiral mais les vocations se sont déjà affichées dans les territoires.


17/11/2022, les articles de presse rassemblés et relayés par Patrice LEVANNIER



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