Le Dervois Noël Lepoix a mis plusieurs mois pour élaborer la nouvelle bière du Fort Carré. –
Créée en 1796, la brasserie du Fort-Carré a compté jusqu'à 1500 employés. Une visite relative à son sujet est programmée au musée Bragard le 17 mars. Plongeon dans l'histoire d'une bière mythique.
Édifice à sa silhouette reconnaissable, la tour Miko a longtemps abrité les brasseries du Fort-Carré. Pour rappel, en 1830, les Français consomment de plus en plus de bière. Cette importante hausse de la production de bière entraîne une forte demande de malt. À Saint-Dizier, la brasserie du Fort Carré décide de construire en 1891, à quelques pas de son usine, une malterie. Une brasserie créée en 1796 par M. Robert puis dirigée de père en fils jusqu'en 1854, date à laquelle M. Renard en prit la possession. En 1866, M. Silva ne la dirigea que deux ans car il fit une faillite frauduleuse en 1868 et se sauva avec l'argent. M. Driss en prit alors la direction jusqu'en 1876. En 1876, une société anonyme acheta la brasserie et plaça à sa tête Eugène Hartmann.
D
e nombreuses distinctions
En 1891, la malterie fut construite tout près de la brasserie, qui, fait relativement rare pour l'époque, bénéficiait déjà de l'apport de l'électricité. En 1894, de nouvelles caves virent le jour puis deux machines à produire de la glace. La production de la brasserie est alors de 40 000 hectolitres de bière, expédiée en France, en Savoie et en Tunisie principalement. 72 personnes y travaillent. Sa bière est l'égale des bières alsaciennes, belges ou allemandes. Elle reçoit la grande médaille d'or à Bruxelles en 1897, le grand prix de Nancy en 1909, le grand prix de Turin en 1911, le grand prix de San Francisco en 1915 et d'autres distinctions (à Londres, Strasbourg, Casablanca, Gand...). En 1953, elle est vendue aux brasseries de Champigneulles car plus solides financièrement. En 1955, la brasserie est cédée à la SARL Luis Ortiz & fils qui fabrique des glaces. En 1989, l'atelier de production des crèmes glacées est alors utilisé comme garage d'autobus. Il est vendu vers 1958 à l'État pour abriter les bureaux de la sécurité sociale. La quasi-totalité des bâtiments (90 % du site) a été rasée dans les années 2000 pour faire place à des habitations. En 2013, seuls la tour Miko et le bâtiment lui servant de base sont conservés. Ils ont été intégrés à un complexe de cinéma (le Ciné-quai) et de cellules commerciales.
Pratique
Visite le jeudi 17 mars à 15 h au musée de Saint-Dizier. Rens. : 03 25 07 31 50.
15/03/2022, les articles de presse rassemblés et relayés par Patrice LEVANNIER
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