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Une des premières femmes biérologue

Dernière mise à jour : 3 janv. 2021

À Carhaix, Béa Guéhel est l’une des premières femmes biérologue de France


Béatrice Guéhel revient d’une formation en biérologie. Une nouveauté en France. Cette expérience donne un nouveau souffle à cette salariée de la brasserie Coreff, à Carhaix (Finistère).

C’est dans les années 2000 que Béatrice Guéhel, dite Béa, rencontre des brasseurs. Et leurs femmes. « Beaucoup d’entre elles me disaient qu’elles avaient un peu de mal à se faire une place dans le milieu de la bière et sur les salons. » Et pour Béa, qui entend défendre les bières artisanales, le meilleur moyen d’y arriver : « C’est d’en faire ! »

Alors les filles se mettent à brasser chez leurs hommes et créent l’association Anthémuse. Leur bière : Le Chant des sirènes. Béa organise un premier salon à Saint-Nicodème (Côtes-d’Armor). Au fil des ans, elle devient une véritable connaisseuse.


Le musée et les salons

En 2015, elle décide de quitter son travail et demande à Matthieu Breton, directeur de la brasserie Coreff, un stage de quinze jours. Elle transformera l’essai puisqu’elle sera embauchée pour faire les visites du musée et aider dans l’organisation des salons.

Son travail lui permet de faire des rencontres, notamment celle d’Élisabeth Pierre, auteure d’ouvrages sur la bière et grande connaisseuse, « une pionnière » , ajoute Béa. C’est Élisabeth Pierre qui lui parle d’une nouvelle formation de sommellerie, avec une spécialisation en biérologie.

2000 biérologues en Allemagne

« Il faut savoir qu’en France, c’était inédit ! Alors qu’en Allemagne, il y a un diplôme spécial qui existe et le pays compte 2 000 biérologues » , explique Béa.

Avec l’accord de Matthieu Breton, qu’elle ne manque jamais de remercier, la quadra brune part donc à Paris pour suivre une formation intensive de quinze jours, en novembre 2018. Dans sa promo de 10, elles sont trois femmes. Au programme : brassage en brasserie, cours de connaissances sur le breuvage, mais aussi travail avec des restaurants gastronomiques.

« Travailler avec les grands restaurants, c’est quelque chose qui se développe. De grandes tables mettent de plus en plus des bières artisanales à leur carte, cherchent un équilibre avec les plats. Je mène un projet de ce genre, en ce moment, dans les Côtes d’Armor » , explique la désormais biérologue.


La bière et le partage

Mais attention, même si la bière s’invite en gastronomie : « Il faut que ça reste un produit convivial. La bière des copains, c’est important, c’est du partage ! » Le partage, c’est un mot qui revient souvent dans la bouche de Béa.

La passionnée regarde avec bonheur les micro-brasseries fleurir en Bretagne. « On en compte plus de 160 sur la région » , se réjouit-elle. Une offre qui permet à tous de « re-découvrir et réapprendre à apprécier la bière » .

La salariée de Coreff a réussi l’examen de fin de formation, faisant d’elle l’une des premières femmes biérologue de France. De cette formation, elle retient aussi « les échanges que nous avons eus entre nous, nous avions tous des parcours différents » . Pour elle, c’était aussi l’occasion de donner un nouveau souffle à sa vocation : « Maintenant j’ai envie de poursuivre, de découvrir de nouvelles choses, d’aller plus loin. Et en plus, ici, chez Coreff, j’ai l’outil. C’est une chance incroyable ! » . Au rang de ses projets, celui de créer des ateliers pour les passionnés. Affaire à suivre !


24 décembre 2020, articles de presse rassemblés et relayés par Patrice LEVANNIER


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